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La saveur du parfum

Dernière mise à jour : 25 mai 2018


Le ciel est bleu.

Obstinément et délicieusement bleu.

Il résiste au déclin, à l’hiver et à l’engloutissement de tout ce qui vit. 

Je sais qu’il est bleu pour moi.

Pour mon cœur.

Pour mes yeux.

Il n’est pas bleu de froid, ni bleu de sang.

Il est bleu comme la radicale et naïve nouveauté. Bleu comme les premiers balbutiements de celui qui inaugure son chemin. Et moi qui le regarde, je me sens l’âme d’un enfant : distrait de tout, sauf de l’inutile et des pépiements qui éclosent pêle-mêle parmi les nuages aérosols.


Ma présence est légère sur les épaules du monde. Aussi légère que la joie qui porte mon cœur. La joie est si différente du bonheur ou de la satisfaction… Elle vient d’on ne sait où, comme une sauvageonne. Cheveux défaits et cœur libre. Elle se glisse pieds nus dans nos maisons, laissant ses empreintes dans la poussière de chaque couloir. Elle bouge les meubles, change les couleurs à sa guise. Elle mélange les alphabets, brûle tout ce qu’on a écrit à son sujet et danse sur nos tapis anciens. Puis se couche de tout son long dans la simplicité frugale de nos jours…

La joie n’est pas de celles que l’on obtient. Elle surgit dans nos vies comme le parfum du jasmin déferle sur la pierre gorgée de la lumière d’été. Elle est cette fougue, délestée de l’innocence. Ce frisson du dedans. Ce tressaillement de l’âme… Si seulement je pouvais te dire combien cette joie m’emplit d’une reconnaissance infinie d’être vivant… Vivant, debout et libre ! Qu’y a t il de plus précieux au final ?


Je t’embrasse.

Partout tu m’accompagnes.


Ulysse

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