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Chorégraphie immobile des heures intimes

Courir aux portes de l’éternité. Rejoindre le lieu de mes errances clandestines. Ôter mes sandales et pénétrer sans bruit. Tu es là.

Dénouer mes cheveux. M’avancer dans le noir. M’asseoir sans pieuse retenue. Sans apnée du vivant. Sans précaution distante. Devant la fenêtre à l’est, dévisager encore le ciel et ses myriades. Laisser brûler mes certitudes. Retrouver l’incandescence dessous la flamme. Suivre l’orientation du souffle ou l’inclinaison de ma nuque. L’éclat discret d’une présence. La tienne ?


Arpenter les espaces qui s’engouffrent dans l’immensité vive et imprenable. Traverser ces territoires de muscles et de tremblement. De robustesse comme mats de navire. Vibrer de ce vent ivre qui parcourt mes steppes organiques. Consentir à l’inconnaissable et laisser mon coeur courir pieds nus dans les landes invisibles. Déchirer les grands draps blancs recouverts de poussière. Appeler le ciel de sang depuis cet amour tendre et sauvage. Imprononçable.

Comme il fût long le temps des fiançailles… Déshabillée dehors. Déshabillée dedans. Le goût d’un printemps par dessus ton épaule. La saveur du vivant dans le creux de ton bras. Mais te toucher n’est pas encore te rejoindre. Je le sais d’avant toute connaissance. Toi qui deviens toujours autre. Toi dont le nom appelle le large …


UlyssE


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