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Patricia OLIVE, danseuse

Praticienne et formatrice diplômée de Soma en Body Mind Centering®, Patricia est l'auteure de plusieurs ebooks sur notre rapport aux saisons, sur la créativité et est en train d’écrire un livre sur le rapport au corps, l’équilibre avec son esprit et l’expression de soi. Son travail est dédié à la création de ponts entre la relation au corps, au mouvement, à la nature, la spiritualité et l’essence créatrice de l'être. Elle propose un épanouissement corporel et personnel à travers un programme d’accompagnement individuel “Des Sens et du sens”, des retraites-voyages, un cycle de stages “danser au rythme des saisons” et des séjours ressourcement avec son compagnon professeur de yoga, accompagnateur en montagne et formé à la cuisine santé. 

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"Je me relève la nuit pour écrire, je suis à l’affût des signes qui me viennent de je ne sais où, je jubile quand ça avance.

Puis il m’arrive de pester, de râler, de ne pas trouver l’issue, de recommencer. Je ne pense qu’à ça, je rêve de ça, je peux être obsessionnelle, jusqu’à ce que cela soit terminé."

Tu te sens plutôt créatrice, co-créatrice, inventeuse, artisane, interprète, … ?

Je me sens créatrice, et il m’arrive de co-créer aussi, avec des personnes délicieuses comme Sophie Bouquerel.

Parmi tes œuvres, quelle est celle que tu aimes le plus et pourquoi ?

* En tant qu’artiste, mon spectacle « Au gré des courants » car ça a été le plus gros projet de ma carrière de chorégraphe mais surtout pour tout ce que j’ai pu réaliser avec 52 danseurs, 10 musiciens en live, 20 choristes, un comédien, de la vidéo, une belle équipe de 12 personnes que je coordonnais : j’ai pu voir et faire grand comme je n’avais jamais fais. 

 

* En tant qu’entrepreneure, mon programme  d’accompagnement individuel qui réunit toutes mes compétences et mon savoir-faire pour vivre l’amour de l’être humain.

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Qu’est-ce qui te donne envie de créer ?

 

L’envie que ça bouge. Ainsi, je me pose des questions, je m’anime de l’intérieur, je collabore sur un projet, cherche, trouve, défais, refais, et grandis. Le résultat aussi, c’est souvent magique quand on a fini. Je suis en train d’écrire un livre et me dis déjà que ça va être fort quand il sera fini :) 

Qu’est-ce qui t'éloigne de la création et comment fais-tu pour en retrouver le chemin?

 

Le manque de temps parfois, car j’ai beaucoup à faire pour « fonctionner ». Je fais des retraites d’écriture, je m’isole ou je travaille le soir au coin du feu, l’hiver, quand tout le monde est parti se coucher. Je lis, je vais voir des films, des expos, des pays, des paysages, des cultures différentes, écoute des vidéos, des conférences, des sommets pour me laisser inspirer.

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Dans ton expérience, quels sont les liens qui existent entre idée, matière, corps et création ?

 

Tous ces éléments cohabitent. Je vois un lieu, m’informe sur son histoire, sa génése, imagine le placement des danseurs, du public. Je ressens ce qu’ils m’inspirent et imagine une histoire qui me porte, et que j’ai envie de raconter. Je définis les étapes, crée très proche du public en écho aux matières, aux éléments, aux couleurs, aux formes. C’est un corps à corps puisque le danseur s’adapte, épouse, s’imprègne de cet univers et de l’histoire que je lui raconte. On en parle, on se côtoie et l’histoire se transforme, je m’ajuste à leur singularité. 

 

Aujourd’hui en tant qu'entrepreneure, je crée du lien entre mon passé et mon présent, ne perds pas de vue ce que j’ai déjà et ce qui m’habite et tisse des liens entre mes passions : l’être humain, sa façon de vivre, de fonctionner, l’art et la créativité, l’expression de soi et son identité.

Pourrais-tu nous raconter ce qui se passe à l’intérieur de toi quand tu es en train de créer (en nous donnant un exemple) ?

Je suis en général très excitée. Je me relève la nuit pour écrire, je suis à l’affût des signes qui me viennent de je ne sais où, je jubile quand ça avance. Puis il m’arrive de pester, de râler, de ne pas trouver l’issue, de recommencer. Je ne pense qu’à ça, je rêve de ça, je peux être obsessionnelle, jusqu’à ce que cela soit terminé.

Comment sais-tu qu’une œuvre est terminée ? A quoi le reconnais-tu ?

Il n’y a plus rien à dire, ou du moins, pour l’instant. Je fais  aussi avec les contraintes, et je m’y frotte parfois, je sais que ça peut pas aller plus loin. Il se peut aussi que j’ai atteint le délai maximum.

Qu’est-ce que tu aimerais dire à celui ou celle qui n’ose pas se lancer dans un processus créatif ?

 

Lance-toi ! sautes ! essaies, plantes toi mais AGIS ! Bouges, tant pis si tu rate, on n’apprend qu’en faisant. Appuies-toi sur tes atouts, tu en as, c’est sûr…

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Pina Bausch

Si tu avais un livre, un artiste, une œuvre qui t'a touchée et que tu aimerais nous faire découvrir … ?

 

1984 de Pina Bausch. J’ai pris des notes tout le long du spectacle, j’ai énormément appris et adoré.

Et si tu nous partageais ton meilleur remède contre le découragement ?

 

Se reposer, se retirer, prendre du recul. Arrêter et attendre, sans paniquer : ça revient, tôt ou tard, ça revient. C’est pas grave.

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